Stage Bernard Grosjean

3,4 et 5 avril 2007

Pistes retenues après le tour de chaises :

Travail sur les différents registres d'intérêt et de motivation, en collège, entre les 6èmes et les 3èmes

Difficultés à concilier jeu et culture théâtrale

Problèmes de mise en scène : éviter la monotonie pour un groupement de

thèmes communs (ex : les scènes de ménage chez Karl Valentin…)

Exercices d'échauffement ; équilibre échauffement/répétitions ; travail sur la voix ("ils" ne parlent pas assez fort).

Apprentissage du texte.

J'en oublie forcément, mais vous pouvez toujours me passer vos notes…

Mise en place des règles, valables pour le stage et de manière générale pour les ateliers, clubs etc.

• Pas ou peu de passage seul(e) sur le plateau : on passe en groupe, sans cesse renouvelé par tirage au sort ; l'ordre de passage est lui même tiré au sort.
• Tout le monde fait tout : on essaye, on expérimente, on ne se fige ni dans une posture, ni dans un rôle.
• Installer une rotation rapide des groupes, pour alterner la situation d'acteurs et celle de spectateurs : prévoir de minuter les temps de jeu, et préférer 5 fois une minute qu'une fois 5 minutes.
• Mettre en place un cercle de discussion au début et à la fin de chaque séance.
• Imposer le silence pendant le jeu : no comment.
• Si le groupe qui prépare un jeu ne parvient pas à un résultat acceptable, il ne joue pas mais explique la situation et les problèmes rencontrés.
• Avoir en tête une progression, du jeu expérimental au jeu maîtrisé destiné à la représentation.

Remarque perso : ces règles théoriques ont bien été appliquées.

On a fini de causer, on se met au travail, quel rythme…

Exercice 1 : présentation

En cercle ; un comédien (tiré au sort évidemment) accomplit une rotation chronogyre ou antichronogyre (le sort là aussi en décide), fixe en passant tous les participants et, devant l'un d'eux (pour le coup, il choisit) fait un geste (il salue, exécute un pas de danse, se trémousse avec allégresse…) ; son vis-à-vis ainsi "baptisé" décline à voix forte son propre prénom ; le comédien termine sa rotation, et celui qui se trouve à sa droite (ou à sa gauche…) se met en marche : devant le premier "baptisé", il s'arrête, accomplit le geste rituel, et prononce le prénom du comédien ; il poursuit sa progression, choisit à son tour celui qu'il veut baptiser par un autre geste rituel clairement distinct du précédent, retrouve sa place ; son voisin se met en marche, copier-coller, et ainsi de suite, ad libitum, vous n'avez rien compris c'est normal on vous expliquera de vive voix.

Exercice 2 : le point fixe

Un groupe, constitué par tirage au sort, entre en scène au fond à la queue-leu-leu si je peux me permettre, s'arrête sur une même ligne dos au public, se retourne ensuite et fixe un point lointain non précisé, en silence.

Objectif : on ne fait rien, on ne dit rien, mais puisque on est sur scène on est déjà acteur.

Exercice 3 : le regard secret .

Même chose, mais chaque comédien regarde le même point, au dessus de la tête des spectateurs, le "secret". On se déplace sur le plateau et la sortie se fait après un dernier regard au secret pour éviter les sorties en vrac, déconcentrées…

Même de dos et à quelques centimètres de la coulisse, l'acteur en scène joue.

Exercice trois : groupe identifié

Le groupe se trouve un nom (les vaches, les supporters, les touristes, les PDG, les présidentiables, les menteurs…) et le meneur de jeu leur donne une consigne : "quand le groupe regarde le secret, il découvre alors que…"
Exemple : le groupe s'est nommé : "les PDG", le meneur de jeu leur dit : "quand le groupe regarde le secret, il découvre alors que le CAC 40 s'est effondré et qu'ils sont ruinés…". Le meneur de jeu fait progresser la scène en donnant des indications nouvelles : les supporters acclament ou huent leur équipe…

Objectif : on ne peut pas jouer sans état, il faut savoir qui on est, pourquoi on est là, ce qu'on y fait…

Exercice quatre : le jeu de l'escadrille

Objectifs : On ne peut pas tout faire en même temps, lire la pièce, la comprendre, la mettre en scène et la jouer : on va donc dissocier les étapes

On doit savoir sans cesse où on est sur la scène, et où sont les autres.

Le groupe se met d'accord sur trois figures simples (ex : en diagonale, en cercle devant à cour, puis en T au centre). Après présentation de ces trois figures "au brouillon", de manière décontractée et informelle, pour prendre ses marques, le groupe va enchaîner les figures selon les consignes du meneur de jeu, qu'on appellera maintenant BG, c'est moins long à taper. On enchaîne donc figure 1-figure 3, avec déplacement très rapide, figure 3-figure 2 en courant, etc.

Exercice cinq : les cérémonies

Le même, mais avec cérémonie. La situation est donnée par BG et induit la qualité des déplacements et des postures. Ex : les représentants de l'équipe de France à l'inauguration des JO, les huissiers à l'Elysée, la cour du roi Soleil.

Objectif : jouer des situations clairement identifiées et codées, avec des cérémonials.

(remarque perso : on trouve dans ce jeu le plaisir de se déguiser… sans accessoires).

Exercice six : figures libres

Le même, mais le groupe se donne une identité et un accessoire commun : les snobs à la tasse de café (dont on trouvera de magnifiques clichés sur ce même site), les Daltons, les funambules à lunettes…

Objectif : on commence à raconter une petite histoire, mais on sait ou on met les pieds puisqu'on a décomposé au préalable…

Lire la suite